Originaire d’Ambert (Puy de Dôme), Olivier Grasset suit les classes préparatoires Math-sup-bio au lycée du Parc à Lyon avant d’intégrer, en 1990, l’Ecole nationale supérieure de Géologie de Nancy. Il part ensuite réaliser une thèse à l’Université de Paris XI – Orsay sur Titan, le plus gros satellites de Saturne. « Franchement, je ne sais pas bien pourquoi je suis parti vers la planétologie. Au départ, je voulais être agronome. Peut-être que l’appel de l’inconnu y est pour quelque chose. »
En cours de thèse, il quitte Paris pour Nantes afin de suivre son directeur de thèse, Christophe Sotin. A l’issue de sa thèse, en 1994, il part pendant un an à Providence, près de Boston (Etats-Unis). A son retour, il est recruté en 1996 comme Maître de conférences à l’Université de Nantes et intègre le Laboratoire de Planétologie et Géodynamique de Nantes (LPGNantes). Aujourd’hui professeur à l’Université de Nantes et directeur du LPGNantes, Olivier Grasset dispose d’une double spécialité : la modélisation de la structure et de la dynamique des planètes et lunes ; et l’expérimentation haute pression – basse température sur les matériaux glacés du système solaire en géochimie. « J’essaie de comprendre de quoi sont faites ces machines thermiques que sont les lunes et les planètes. D’abord en quantifiant les sources de chaleur, puis en regardant comment cette chaleur est évacuée dans l’espace au cours de l’histoire de la planète. » Pour y parvenir, Olivier Grasset s’appuie d’une part sur des modélisations numériques, pour comprendre les processus d’échange de la chaleur, et d’autre part sur une approche expérimentale pour étudier quels sont les matériaux en profondeur qu’il faut considérer.
Depuis cinq ans, Olivier Grasset consacre davantage ses activités de recherche au sein de l’Agence Spatiale Européenne (ESA) avec comme objectif de définir la future mission planétaire vers le système de Jupiter, qui vient d’être sélectionnée par l’ESA pour un lancement prévu en 2022. Co-directeur du comité scientifique de la mission JUICE, il a été en charge de la définition et de la hiérarchisation des objectifs scientifiques.