Univesité Rennes 2
DATE 26-11-2024 DURÉE 01:28:47 GENRE Conférence PUBLIC Tous publics DISCIPLINE Sociologie Producteur Université Rennes 2

Résumé

En lien avec la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes.

Dans son livre issu de sa thèse de sociologie Les femmes musulmanes ne sont-elles pas des femmes ? (mars 2023, éd. Hors d’atteinte), Hanane Karimi analyse les effets de l’islamophobie dont elle retrace les origines : la marginalisation d’une certaine catégorie d’immigré·es et d’enfants d’immigré·es, la citoyenneté au rabais qui est accordée à ces « Français de papier » et la focalisation des discours islamophobes sur les femmes musulmanes.

Elle montre également comment elles sont exclues de la cause des femmes, mais aussi comment la résistance s’organise, à différents niveaux et de différentes façons, notamment à travers des mobilisations collectives ou le recours à des espaces sécurisés et réparateurs. Elle revient sur sa propre expérience de chercheuse musulmane « visible » et les tentatives de décrédibilisation et d’intimidation auxquelles elle a fait face.

Hanane Karimi est maîtresse de conférences en sociologie à l’université de Strasbourg. Elle est co-titulaire de la chaire France-Québec sur la liberté d’expression. Ses recherches portent sur les politiques de la « nouvelle laïcité » et les stratégies de résistance.

En s’appuyant sur son ouvrage, dont le titre est un clin d’œil à l’autrice et activiste féministe afro-américaine bell hooks (Ne suis-je pas une femme ?), elle proposera lors de cette conférence une analyse de l’islamophobie et du sexisme racial qui sous-tendent la façon dont sont traitées les femmes musulmanes en France, qu’elles soient immigrées ou descendantes d’immigré·es.