Si l’anthropisation renvoie à la transformation des écosystèmes et des espaces, l’anthropocène, conceptualisé par le chimiste Paul Crutzen demeure une notion discutable qui doit mobiliser différents champs disciplinaires représentés au sein des unités de recherche SHS du territoire breton.
En associant délibérément ces deux notions, cet axe met en tension la manière dont les SHS étudient l’humain avec celle dont elles contribuent à décentraliser les points de vue vers les non-humains.
Cet axe renvoie à des questionnements purement théoriques, voire spéculatifs, et à d’autres, plus pratiques et appliqués parmi lesquels on peut citer :
le constat de la transformation de la vie matérielle des humains
la transition écologique et les pratiques de mesure, d’évaluation et de suivi des comportements des humains
les arguments et les gammes d’affects convoqués pour agir
l’éducation à l’environnement et au bien-vivre
les transformations des produits alimentaires (issus de l’agriculture et de l’agro-alimentaire) et des habitudes alimentaires (alimentations végétales et locales)
les phénomènes de désanthropisation et de préservation du monde sauvage
les changements de perception de l’environnement (mondes marins, littoraux, ruraux et urbains)
la cohérence des logiques de développement durable, d’économie verte, des biotechnologies et des industries du futur.