Les années 2000 sont marquées par le renouvellement du mouvement féministe (tant à l’échelle nationale qu’internationale). Qualifié de « troisième vague » ou de « postféminisme », il est porteur de nouvelles revendications et imprégné de la diffusion des analyses intersectionnelles, queer, transidentitaires ou encore postcoloniales. Y sont affirmés des croisements avec l’antiracisme, l’anticapitalisme, l’altermondialisme ou encore l’écologie.
Et comment penser les solidarités internationales, la convergence des luttes au-delà des frontières nationales dans un contexte où les droits des femmes et des minorités sexuelles et de genre sont niés dans des États autoritaires, attaqués dans des démocraties prenant un tournant illibéral mais aussi dans de grandes démocraties.
À des degrés divers et inégaux selon les régimes en place, les effets sur les libertés publiques sont en effet nombreux : restrictions dans l’accès à l’avortement, abandons de mesures pour lutter contre la violence domestique et les violences contre les femmes et minorités de genre, attaques contre les mouvements féministes et les études de genre, interdiction du mariage de couples de même sexe, mobilisations anti-LGBTQI+.
Cette 12e édition de l’académie d’été du DIU Etudes sur le genre propose échanges et débats autour de ces questions en croisant les regards entre recherche et militantisme.