Jean-Claude Pierre est président du conseil scientifique de l’Institut de Silfiac.
La Terre, notre « maison commune », voit les grands équilibres naturels sur lesquels repose son fonctionnement profondément mis à mal par nos moyens technoscientifiques.
L’humanité est en effet devenue, du fait de sa puissance, un facteur déterminant de l’évolution de la planète ouvrant ainsi une nouvelle ère : l’anthropocène.
Le « réchauffement climatique », objet de la COP 21, mais aussi « l’érosion de la biodiversité » – moins médiatisée mais tout aussi lourde de conséquences – requièrent, pour avoir quelques chances d’être maîtrisés, que l’humanité s’accorde sur les moyens à mettre en œuvre afin de contrecarrer ces phénomènes mais qu’elles s’accordent aussi et surtout, sur les finalités et les valeurs de son « développement ».
Comment vivre ensemble et comment envisager un avenir commun, non pas malgré les différences de toutes sortes qui caractérisent la « cité des hommes » mais, paradoxe, grâce à ces différences !
C’est en se référant à l’écologie, cette science qui enseigne que plus un milieu est diversifié plus il est riche et plus il est stable que l’on pourra trouver les solutions.
Cette loi de l’écologie vaut en effet pour l’humanité… et la nature, par ailleurs, nous montre que bien plus qu’aux mécanismes de compétition, c’est aux principes de coopération et de mutualisation qu’elle fait appel pour entretenir la vie et l’enrichir.
Alors que le néo-libéralisme impose sa loi d’airain à toutes les activités et que le darwinisme social est à l’œuvre, c’est bien de ces principes dont nous devons nous inspirer pour gérer avec sagesse et discernement les « Biens communs » de l’humanité et ainsi répondre tout à la fois « à la clameur de la Terre et à celle des pauvres ».
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