Manifeste pour le bonheur ou comment passer d’une société de l’avoir à une société du bien-être.
Stefano Bartolini enseigne l’économie politique et sociale à l’Université de Sienne. Il a publié de nombreux articles dans les revues internationales les plus prestigieuses. Son Manifeste pour le bonheur, best-seller en Italie, est en cours de traduction dans de nombreux pays.
Ces dernières années, la découverte de la possibilité de mesurer le bonheur, de manière fiable et peu coûteuse, a alimenté un vaste et intense débat qui a impliqué toutes les sciences sociales. Tous les indicateurs de bonheur disponibles, qu’ils soient subjectifs (c’est-à-dire le bien-être ressenti par les individus) ou objectifs (la propagation des suicides, de l’alcoolisme, des drogues, des pathologies mentales, de psychotropes) montrent que pendant des décennies de croissance économique le bonheur n’a pas progressé. Pourquoi les pays riches ne sont-ils pas parvenus à conjuguer le développement et le bien-être? Le nœud de la question est que le développement économique s’est accompagné d’une dégradation des relations affectives et sociales. Et comme en témoigne la crise actuelle, ce développement non seulement fait obstacle au bien-être, mais aussi expose la stabilité économique à des risques considérables. La crise aujourd’hui est, en effet, le fruit d’une organisation sociale qui provoque la détérioration des relations humaines.
Voilà pourquoi notre système économique et bien des aspects de notre expérience individuelle et collective – la famille, le travail, la vie urbaine, les médias, l’école, la santé – ont besoin d’un profond changement culturel et organisationnel.
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