Le docteur Florence Le Jeune, MCU-PH, travaille au Centre Eugène Marquis de Rennes. Elle est spécialisée dans l’imagerie fonctionnelle du cerveau, et notamment dans l’étude des radiotraceurs utilisés dans la tomographie à émission de positrons (TEP). En utilisant des radiotraceurs ayant une affinité avec les neurorécepteurs, la TEP permet de mesurer sélectivement les activités neuronales liées à des mécanismes physiologiques précis.
Dès ses études de médecine à Rennes, le docteur Florence Le Jeune s’est intéressée à l’imagerie médicale et notamment à l’imagerie fonctionnelle. Cette activité, en effet, répond à son intérêt pour la recherche scientifique, à son besoin de polyvalence et à son goût pour l’aide au diagnostic.
Elle part faire son internat de médecine nucléaire à Lille qui est un centre important, en France, dans la prise en charge des maladies neurologiques. Elle se spécialise alors en neurologie avec le Professeur Steinling qui lui prédit que l’avenir de l’imagerie fonctionnelle sera la fusion avec l’imagerie morphologique par IRM et le développement de radiotraceurs spécifiques. Elle soutient sa thèse de médecine sur « L’intérêt de la scintigraphie MIBI dans la récidive des tumeurs cérébrales et le suivi sous chimiothérapie ».
De retour à Rennes pour poursuivre son assistanat, elle intègre l’équipe de recherche EA 4712 « Comportements et noyaux gris centraux » dirigée par le Professeur Marc Vérin. En 2009 elle soutient sa thèse de sciences qui porte sur « L’étude par tomographie d’émission de positrons des modifications du métabolisme cérébral induites par la stimulation cérébrale profonde des noyaux sous thalamiques corrélativement avec les modifications psycho comportementales ».
Le docteur Florence Le Jeune est passionnée par les travaux qu’elle mène dans l’équipe du professeur Marc Vérin et du professeur Bruno Millet. A la croisée de la médecine et de la psychologie, les travaux de cette équipe multidisciplinaire cherchent en effet à comprendre quels sont les circuits neuronaux impliqués dans les processus émotionnels et motivationnels. Ces travaux sont actuellement précurseurs dans la recherche clinique mondiale en neurosciences.
Entre les entrainements de préparation aux courses à pied qu’elle pratique toujours pour le plaisir, cette marathonienne travaille sur ses projets de développement de nouveaux traceurs radioactifs qui permettront d’améliorer le diagnostic des maladies neurologiques et la recherche clinique en neurosciences.